Un grand nombre de gestionnaires sont persuadés que leurs employés savent très bien ce que leur gestionnaire pense d’eux…et pourtant!

Une multitude d’études réalisées par les universités démontrent que la rencontre de « feedback » est le comportement le moins fréquemment utilisé par les gestionnaires.

Pourquoi en est-il ainsi?

Il n’est pas facile d’être face à face avec une personne qu’on côtoie tous les jours ou presque; et, à froid, se mettre à discuter avec elle de son comportement, de la qualité de son travail ou de ses « faiblesses ».
On prend le risque d’être confronté à l’émotion de cette personne, en plus de ce que nous ressentons personnellement à son égard.

Comment réussir une telle rencontre?

  • Se préparer
  • Faire le tour de ce qu’on a à lui dire
  • Décider comment on va procéder : les bons coups d’abord? Oui. Les moins bons coups par la suite? Oui, mais sans accuser, juste en faisant un constat.
  • Et on finit par un échange sur la manière d’améliorer les « faiblesses » ou de corriger les comportements, on offre de l’aide, on suggère des moyens… On agit en « coach » auprès de la personne.

Pourquoi donc a-t-on autant de réticence à procéder à des rencontres de « feedback »?

  • Parce qu’on en fait tellement rarement que ça ne vient pas naturellement.
  • Parce qu’on sait que telle ou telle personne va nous faire la grande scène des larmes, de l’explication de ses problèmes personnels ou de sa colère… Ce avec quoi on n’est pas vraiment à l’aise.
  • Parce que la rencontre va vite devenir un débat pour prouver qu’on a tort ou que la personne visée a raison.
  • Parce qu’on est certain(e) de perdre notre temps…

Pourtant, ce sont les mêmes gestionnaires qui subissent « éternellement » l’inefficacité de certains membres de leur équipe ou leur tempérament inadéquat et qui ne souhaitent qu’une chose : ne pas avoir à confronter les personnes et attendre qu’elles quittent… un jour! 

Un truc?

Lors de votre préparation à une rencontre de « feedback », mettez des mots sur ce que vous aurez à dire à la personne devant vous.
Exemple : « tu passes souvent des commentaires négatifs sur tes collègues » est préférable à « tu chiales tout le temps après tout le monde »!

En utilisant des faits et en évitant les accusations, vous permettez à votre vis-à-vis de réaliser les effets et les impacts de ses paroles. Il est alors plus facile d’aborder par la suite la manière de modifier le comportement en question.

Préparez-vous, préparez-vous, préparez-vous! Vous garderez ainsi le contrôle de la rencontre qui ne dérapera pas, vous serez en mesure de passer le contenu de votre « évaluation » au complet et vous pourrez conclure en ayant fixé des objectifs à rencontrer avant la prochaine rencontre.

Tout ça, ça prend du courage… et c’est une denrée qui ne manque pas chez les gestionnaires en règle générale.

 

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