La Covid-19 fait désormais partie de nos vies depuis plusieurs mois déjà. Malgré le fait que la plupart d’entre nous se soit adaptée aux défis que représente cette pandémie, beaucoup d’incertitudes subsistent toujours. Malheureusement, pour les actuaires des assureurs, l’incertitude est souvent le plus grand frein à leur volonté de souscrire des risques.

Il est pertinent de préciser que cette pandémie s’ajoute à un redressement de marché important, même jamais vu en assurance des entreprises. Il était déjà amorcé depuis plusieurs années dans certains secteurs comme l’assurance du transport et des syndicats de copropriété, mais il fut généralisé à presque la totalité du marché de l’assurance de dommages au début de 2019 que ce soit au niveau des assurances habitation et automobile qu’au niveau des autres secteurs jusque-là épargnés de l’assurance des entreprises.

La principale raison de ce redressement fut l’absence de rentabilité depuis quelques années chez la majorité des assureurs causées notamment par la fréquence des catastrophes naturelles et la hausse du coût moyen des réclamations. Pour retrouver le chemin de la rentabilité, les assureurs resserrent donc leurs normes, augmentent leurs primes et recueillent beaucoup plus d’informations avant de souscrire un risque. Mais surtout, ils prennent moins de risques qu’auparavant puisque leurs capacités sont réduites suite à la fuite des investisseurs voyant leur rendement ne pas être au rendez-vous. Le résultat aujourd’hui est que la demande d’assurance dépasse l’offre dans bien des secteurs.

Par conséquent, dans un tel contexte, les risques incertains, dont ceux étant plus sujet à la COVID-19, ne sont donc pas dans l’appétit des assureurs.  Déjà avant le redressement et la Covid-19, les assureurs n’étaient pas nombreux à vouloir assurer le créneau des RI, RPA et RTF. Devant le potentiel incertain de poursuites en lien avec la Covid-19 qui pourraient impliquer leurs couvertures, que ce soit au niveau de la responsabilité civile, de la responsabilité professionnelle, de l’abus, de la matière en pratique d’emploi ou de manière plus prononcée de la responsabilité des administrateurs et dirigeants, la quasi-totalité des assureurs préfèrent en ce moment limiter le nombre de risques qu’ils possèdent dans cette industrie ou même se retirer complètement.

Les assureurs attendent donc d’être en mesure de mieux évaluer et quantifier l’impact de la Covid-19 avant de se remettre à souscrire massivement les risques de votre industrie.

Je vous invite à communiquer avec votre courtier afin de discuter avec lui de cette situation. 

Steve Vaillancourt-Poulin, M.Sc.
Équipe Développement des affaires
Courtier en assurance de dommages

PARTAGER CET ARTICLE!