Les comités locaux de concertation (CLC), qu’est-ce réellement? Souvent abordés en utilisant seulement l’abréviation, ces comités sont un outil indispensable pour les ressources intermédiaires (RI) de la province. En effet, mis sur pied en 2013 lors de la signature de l’Entente nationale, ceux-ci avaient pour objectif de clarifier le contenu du document, mais également d’éviter de fausses interprétations entourant cette Entente qui a entraîné d’importants changements dans la structure du partenariat entre les établissements et les RI. Composés du conseiller aux membres de la région, de représentants travaillant auprès de trois programmes clientèles hébergés en RI (perte d’autonomie liée au vieillissement, troubles de santé mentale et déficience intellectuelle) ainsi que des chefs de service de directions de l’établissement de ces trois clientèles, les CLC sont toujours d’actualité. Ils constituent un forum essentiel pour partager les enjeux que vivent les membres et pour échanger sur des pistes de solution concrètes. Ils permettent également de brosser un portrait juste de ce qui se passe dans les RI de la province grâce à l’information qui est communiquée lors des rencontres. La création de ces espaces d’échanges et de discussions a également permis d’établir un comité national de concertation (CNC) qui complémente les CLC en trouvant des solutions aux différends qui n’ont pu être réglés lors des rencontres locales.

Des nouveautés pour les CLC dès 2022

Étant donné le rôle fondamental des CLC pour les RI, il était important pour l’ARIHQ de réviser et mettre à jour le guide qui les encadre. L’objectif de ce nouveau guide : structurer, valoriser et faire briller l’implication des représentants qui participent aux comités.

Pour Catherine Campeau, représentante en Montérégie-Est, s’impliquer au sein de ces comités est très stimulant. « Ma participation au CLC me permet d’aider les gens de ma région qui exercent la même profession que moi et c’est très motivant. J’aime être une mentore et j’espère être en mesure de le faire encore plusieurs années », indique cette directrice adjointe à l’administration d’une RI de 30 lits. Le premier contact avec ce rôle ne s’est pourtant pas fait sans remise en question. C’est lors d’une formation sur l’outil de Classification, en 2013, qu’un membre de l’ARIHQ suggère à Catherine de prendre part au CLC afin d’aider son milieu. Elle décide alors de se présenter à une première rencontre, mais en ressort quelque peu découragée. Elle n’est pas certaine d’avoir les compétences pour relever le défi. Elle décide tout de même d’assister à une deuxième rencontre. Déterminée à aider les membres de sa région qui la consultent régulièrement pour avoir de l’information, elle entreprend également de lire l’Entente nationale afin de mieux comprendre son rôle et la structure des RI. Avec les années, Catherine prend plaisir à être représentante puisqu’elle peut non seulement transmettre une information juste et pertinente autant aux membres qu’aux CLC, mais également approfondir ses connaissances sur le milieu. En ce qui concerne l’avenir, Catherine espère que ces comités permettront de standardiser les règles des établissements et d’uniformiser le service offert à l’usager.

De son côté, Alix Vandal a été approchée par l’équipe de l’ARIHQ afin d’intégrer les CLC en tant que représentante pour Montérégie-Est. Elle est également, parfois, participante invitée pour la région de la Mauricie et du Centre-du-Québec. « Je suis quelqu’un qui pose beaucoup de questions et qui a un réel désir d’améliorer les choses. Pour moi, les CLC sont la voix directe des RI vers les établissements. Ils permettent donc d’apporter des changements au système petit à petit », mentionne Alix qui siège depuis 4 ans sur les comités. Selon elle, les CLC sont essentiels afin de faire ressortir et de communiquer les enjeux observés, sur le terrain, aux gestionnaires des établissements. Ce processus permet de leur faire comprendre le quotidien des propriétaires de ressources. Il permet également de soutenir et accompagner les membres pour qu’ils se sentent moins seuls à vivre certaines situations complexes. Cette propriétaire de RI mentionne tout de même qu’il est important pour les membres de participer aux rencontres pré-CLC afin de partager leurs problématiques et leur opinion. C’est en échangeant avec eux que les représentants sont en mesure de donner le pouls du réseau et de contribuer à améliorer le partenariat dans le but d’assurer un service de qualité aux résidents.

L’Association est reconnaissante de pouvoir collaborer avec des représentants aussi dévoués. Curieux, sociables et disponibles, ils sont les porte-paroles de leur région et travaillent fort en arrière-scène pour trouver des solutions viables pour offrir le meilleur service aux quelque 17 000 usagers du Québec.

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