La chute d’un usager en ressource intermédiaire est toujours un incident préoccupant qui doit être documenté au moyen d’un formulaire AH-223.  Mais qu’en est-il des chutes et glissades dont sont parfois victimes les membres du personnel ?

On appelle « chutes et glissades » les accidents au cours desquels une personne a été déséquilibrée à l’occasion d’un travail exécuté à moins de 2,4 m de hauteur. Elle peut avoir récupéré son équilibre ou fait une chute, mais dans les deux situations, cela se termine par une lésion. On les nomme aussi « chutes au même niveau ».

Dans le secteur de la santé et des services sociaux, ce type de chute constitue la 3e cause de lésion qui se traduisent par entorses, des foulures, des dislocations et des déchirures et qui entraînent des arrêts de travail nettement plus longs que d’autres types d’accidents.

Quelles sont les principales causes des chutes et glissades ?

Les dix plus importantes causes sont :

  • les planchers souillés rendus glissants par l’eau, la graisse de cuisson, des aliments, de la poussière de bois, de farine, etc.
  • les problèmes de drainage dus au mauvais alignement des conduites d’eau et des drains, des grilles obstruées
  • les planchers intérieurs abîmés, gondolés, déformés ou inégaux ou inadaptés aux contaminants présents
  • un terrain extérieur mal entretenu et inégal 
  • la glace et la neige en période hivernale, tant dans les stationnements et entrées des établissements qu’aux domiciles des clients
  • un éclairage inadéquat et une vision obstruée
  • les escaliers mal indiqués, les marches inégales et les mains courantes mal entretenues ou de taille et de hauteur inappropriées
  • les marchepieds, tabourets ou petits escabeaux encombrants ou mal utilisés
  • l’encombrement des lieux et les risques de trébucher sur un câble, une tubulure non fixée, le fil d’une cloche d’appel, etc.
  • la condensation et, même, le givre résultants de contrastes de température dans des endroits réfrigérés à l’intérieur.

Comment les prévenir ?

Tout d’abord, effectuer un diagnostic en identifiant les causes de chutes et glissades survenues dans votre ressource.

Procéder à des inspections de votre ressource, à la recherche des dix grandes causes listées précédemment. Porter une attention particulière aux endroits où peuvent se trouver de l’eau et des contaminants au sol : entrée, cuisine, atelier, etc.

Établir le plan d’action approprié qui devrait comprendre les éléments suivants :

  • des actions pour résoudre les problèmes spécifiques identifiés lors des inspections
  • un programme structuré d’entretien des planchers correspondant au type de contaminant retrouvé sur le sol
  • des moyens de s’assurer que le plancher soit propre et sec en tout temps : ajout de tapis d’entrée, de lave-bottes électriques, de sacs de parapluie, de poubelles aux endroits pertinents
  • un bon éclairage intérieur et extérieur
  • un bon entretien des escaliers et des mains courantes 
  • une signalisation adéquate pour les changements de niveau ; des panneaux pour identifier les planchers mouillés
  • une politique vestimentaire pour s’assurer que les travailleurs portent des chaussures adaptées à leur travail 
  • des exigences pour accéder aux chambres des usagers et, au besoin, le signalement des situations dangereuses.

à réfléchir…

Il est facile de conclure que les chutes et glissades sont une fatalité et de croire qu’on ne peut pas y faire grand-chose. Pourtant, les chutes et glissades sont des accidents facilement évitables et beaucoup d’actions sont possibles !

Sensibilisez votre personnel à participer au maintien de la propreté des sols : si chacun contribue à ramasser des objets au sol ou à signaler un déversement ou un sol glissant, votre plan d’action aura beaucoup plus d’impact.

Pour en savoir plus

BÉLANGER, Louise et Valérie, HENSLEY. Les chutes et les glissades, ça tombe toujours mal !, ASSTSAS, 2014, 49 p.

ASSTSAS. Les chutes et les glissades au travail, ça tombe toujours mal ! [FT13], 2014, 4 p.

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