Regardons d’abord comment se définit la compétence dans le dictionnaire des relations de travail : ensemble des qualités qui permettent à un travailleur de satisfaire aux exigences d’une fonction donnée. La compétence est faite à la fois d’aptitudes, d’attitudes et de connaissances acquises par l’expérience ou la formation dans un domaine particulier.

Il est évident que, lorsqu’on embauche un(e) gestionnaire, on recherche LA personne possédant autant les aptitudes, les attitudes que les connaissances donc, la/le gestionnaire parfait(e) !

Par la suite, il nous arrive de vouloir mesurer la satisfaction des employés et on a alors recours aux sondages, c’est d’actualité de nos jours. On parle même de « bonheur au travail ».

On parle de tout et de rien dans ces enquêtes : l’aménagement des lieux, les espaces de stationnement, les horaires de travail, le salaire, la conciliation travail-famille, etc.

Un élément qui ne ressort presque jamais de ces sondages, c’est la compétence.

En quoi la compétence peut-elle être reliée au « bonheur au travail » ?

Je vous propose d’essayer de comprendre ce lien au moyen d’exemples :

  • Je suis votre employée et… 
    • je demande à ma gestionnaire de m’expliquer une nouvelle tâche dont je suis chargée. Elle « oublie » de me répondre.
    • je constate que mes heures de travail n’ont pas toutes été payées et la responsable de la paie m’informe que ma feuille de temps n’a pas été soumise dans les délais, ma gestionnaire étant débordée.
    • j’ai demandé une journée de congé en utilisant le formulaire prévu à cet effet. Je n’ai jamais eu de réponse.
    • je suis allée me plaindre d’un collègue qui m’intimide et ma coordo m’a répondu de m’arranger avec lui.
    • je ne comprends pas pourquoi je n’obtiens pas mes vacances aux dates que j’ai demandées. J’ai cherché la personne qui pouvait me répondre et je ne l’ai jamais trouvée.
    • je suis très stressée quand je pense qu’on va m’obliger à rester au travail plus longtemps parce que ma collègue est en retard ou n’a pas avisé qu’elle serait absente. Elle fait souvent ça.

Toutes ces situations n’ont rien d‘exceptionnel. Elles se produisent parfois ou souvent.

Les employés qui auraient à répondre à un sondage sur leur « bonheur au travail » ne seraient pas tentés de répondre favorablement, c’est évident.

On décèle aussi, à la lecture de ces situations, que la gestionnaire est au cœur de ces situations problématiques, ce qui ne veut pas dire qu’elle est coupable de quoi que ce soit.

Cela veut peut-être juste dire qu’il faudrait vérifier si :

  • elle a les connaissances nécessaires ;
  • elle a une bonne organisation personnelle de son travail ;
  • elle sait quoi faire dans des situations « délicates » ;
  • elle sait que c’est à elle de répondre aux questions de ses employés ;
  • elle sait à qui s’adresser pour avoir les réponses qu’elle ne connait pas ;
  • elle est capable d’adresser le problème de l’employée en retard ou qui n’avise pas.

Quand on fait cette vérification auprès de la gestionnaire, on trouve toujours des réponses. Ou bien nos systèmes doivent être améliorés, ou bien nos gestionnaires doivent être mieux « outillé(e)s ».

Le message derrière tout ça ? Rendez vos gestionnaires de premier niveau compétent(e)s. Donnez-leur les outils, les informations et les occasions de développer leurs aptitudes.

Leur compétence est la clé du succès parce qu’elle permet aux employés de travailler dans un milieu où ils sont (plus) heureux.

 

Comme vous le savez, vos questions sont les bienvenues. N’hésitez pas à nous en faire part.

Marie-Andrée Lambert |malambert@centredeservices.com |438-988-4492

 

 

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