Souvenez-vous, il y a quelques mois, l’ARIHQ proposait à tous ses membres la possibilité de participer à une formation sur la méthode Montessori adaptée aux personnes atteintes de troubles neurocognitifs.

Le ressource intermédiaire Boivin a répondu présente la première et c’est en équipe qu’ils ont pu bénéficier de cette formation. Cette RI de 32 places en santé mentale et ses 12 membres du personnel, se sont rapidement intéressés à cette méthode. En effet, Yann Marchal-Drujon, directeur de la RI, explique que déjà diverses idées d’améliorer le fonctionnement et l’apprentissage, germaient dans leur tête. Il ne restait plus qu’à s’outiller pour les concrétiser.

La formation Montessori, initialement prévue pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, ne correspondait pas tout à fait, aux premiers abords, à la clientèle de la RI Boivin. Cependant, il a semblé bon à Yann de creuser pensant que la méthode Montessori, avec le peu de connaissances qu’il en avait, pouvait certainement être utile à tout type d’usager.
C’est donc avec motivation et persévérance, que trois de ses collaborateurs et lui se sont lancés dans cette formation. Aujourd’hui, Yann en retire beaucoup de positif. Son équipe et le fondateur du centre Montessori Alzheimer M. Marc Norris, ont su ensemble trouver le moyen d’adapter l’environnement des résidents à la méthode Montessori.
Yann le dit d’ailleurs souvent « tout est une question d’adaptation. Il est important de savoir adapter l’environnement à la personne qui en a le besoin et non l’inverse ».

Ayant maintenant les clés en main pour entamer les changements, et après consultation du comité des résidents, plusieurs volontaires vont commencer dès ce mois de septembre à essayer de nouvelles petites actions quotidiennes leur permettant de conserver leur autonomie et l’accroitre davantage.
Cet apprentissage passe par diverses tâches telles que s’occuper de servir la collation, faire du rangement, prendre en charge la vaisselle… Une des résidentes, anciennement en poste dans le secrétariat, s’est également vu proposer de se charger de quelques missions de secrétariat comme répondre aux appels téléphoniques par exemple.
C’est très motivés que les premiers volontaires de cette méthode d’apprentissage vont commencer à se responsabiliser progressivement. Comme le précise Yann, le fait de réaliser des choses par eux-mêmes est très gratifiant pour les résidents.

Enfin, Yann et son équipe recommandent fortement cette formation. Ils conseillent de ne pas s’arrêter aux impressions des premiers modules qui peuvent paraitre moins concrets que ce que l’on pourrait penser mais de bien compléter l’apprentissage pour savoir l’adapter à sa RI. Ils rappellent qu’il est important que tout le monde soit motivé à avancer dans le même sens et à accepter le changement car assurer la réussite de ce genre d’évolution nécessite l’implication de tous.

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