Lison aide Louis, un jeune avec une déficience intellectuelle, à enfiler son chandail. Soudain, son bras se coince dans la manche. Pendant qu’il se bat avec son vêtement, Lison tente, tant bien que mal, de l’aider. Plus le temps s’écoule, plus Louis s’agite et se débat… jusqu’à ce qu’il cède sous la frustration et frappe Lison en plein visage. Elle s’en tirera avec un œil au beurre noir.
Paul-André, quant à lui, s’occupe de Mme Sigouin, une dame de 72 ans connue pour ses sautes d’humeur et ses crises lors desquelles elle frappe, griffe et crache au visage des intervenants qui s’occupent d’elle. On ne sait pas quel est son secret, mais Paul-André parvient toujours à lui faire faire ce qu’il veut, avec le sourire.
Enfin, Jeannine trouve de plus en plus difficile de travailler auprès des personnes présentant des problèmes de santé mentale. Même si elle comprend que leur maladie est souvent à l’origine de leurs comportements, elle en a assez de se faire engueuler, insulter, voire intimider par les résidents. Elle songe à quitter son emploi.
Ces trois préposés sont confrontés à des comportements agressifs et perturbateurs, ie des CAP, que l’on définit ainsi : une activité verbale ou motrice inappropriée d’une personne hébergée qui survient lors des soins de base. Les manifestations sont entre autres des injures, des demandes répétitives, des plaintes, des cris, des gestes bruyants répétitifs ou agressifs (pousser, égratigner, pincer, mordre, lancer), de l’errance ou de l’opposition aux soins.
En plus d’affecter la santé psychologique des travailleurs, ces manifestations de violence sont des incidents ou accidents de travail qui peuvent entraîner des efforts excessifs ou des réactions du corps chez le soignant et générer différentes sortes de lésions physiques (ex. : blessures au dos, contusions, lacérations, fractures).
La maladie, mais aussi l’environnement, le contexte social, les pratiques organisationnelles, l’approche auprès du résident, etc., sont autant de facteurs qui doivent être analysés afin de comprendre leur impact dans l’occurrence des CAP. Cela dit, quelle que soit leur origine ou les facteurs contributifs, il s’avère essentiel d’identifier des moyens d’en prévenir l’apparition, de façon à éviter les accidents qui pourraient en découler. Différentes stratégies peuvent être déployées.
Par exemple :
La personne hébergée : |
|
Le contexte social : |
|
L’environnement physique et les équipements : |
|
Les pratiques organisationnelles : |
|
La méthode d’exécution de la tâche : |
|
Sachez que l’ASSTSAS peut vous assister gratuitement dans vos démarches pour prévenir les CAP. Une formation adaptée à votre contexte d’hébergement est également disponible, à prix très raisonnable. N’hésitez pas à nous contacter. Nous nous ferons un plaisir de vous conseiller.
Jocelyne Dubé
Ergonome CCPE
514-253-6871 poste 227
1-800-361-4528
jdube@asstsas.qc.ca