La pénurie de main-d’œuvre est devenue un « challenge » important au sein des organisations. Il en découle que certains problèmes, qui coexistent entre les gestionnaires et leurs employé(e)s, ne sont pas traités. 

On protège une personne parce qu’elle est « gentille », on hésite à lui faire des reproches, on laisse passer… 

La croyance, dictant que le gestionnaire se doit d’être gentil et de se faire aimer de ses employé(e)s pour que ceux-ci restent à l’emploi, perdure et est largement répandue dans nos organisations. 

Ne pas dire les choses, est se proscrire de faire progresser l’équipe et l’organisation. Il est important de créer des conditions favorables à ce que le gestionnaire se sente « autorisé » à dire ce qu’il a à dire, même si c’est fait maladroitement. 

Être vrai, c’est oser dire les choses, même maladroitement ! 

Aujourd’hui, apprendre à dire les choses n’est pas si compliqué que ça. Dans certains milieux, on appelle cela donner du feed-back, de la rétroaction. 

Il est normal que les membres de votre organisation n’aient pas tous la même approche et réception face au feed-back. Certains font constamment les premiers pas dans l’objectif d’en recevoir, alors que d’autres n’iront jamais de l’avant à cet effet. De ceux-ci, une proportion est encline à recevoir ouvertement votre rétroaction et une autre est portée à prendre vos commentaires de façon personnelle. 

Quelques trucs pour donner du feed-back ? 

  • Impliquer l’autre personne en lui demandant l’autorisation de lui en donner. La probabilité de se faire refuser est faible. Comme chaque employé(e) est unique, il est pertinent de vérifier avec lui(elle) comment il(elle) souhaite que l’on lui communique ce type d’information. Eh oui ! Ce petit geste peut nous éviter d’offenser involontairement quelqu’un. 
  • Ne pas porter de jugement, mais décrire ce qui a été mal vécu. Des faits, des faits et des faits… 
  • Demander à la personne de donner, elle aussi, son feed-back pour ensuite lui offrir notre propre version de ce feed-back. On appelle cela le feed-back inversé. 
  • S’entendre sur le fait que l’on va se dire les « vraies » affaires. On apprend ainsi à dire les choses et à améliorer sa façon de les dire. 
  • Annoncer aux employé(e)s qu’ils(elles) recevront de la rétroaction parce que la « couleur » de notre milieu est de se dire les choses. C’est aussi de refuser de dépendre de leur permission pour parler. 

Finalement, il ne faut pas oublier que le feed-back peut être positif ! Il n’est pas toujours question de feed-back négatif. 

Cette démarche est un moyen d’être en contact avec la réalité et ainsi de progresser. Cela s’applique autant au niveau de ses habiletés de gestionnaire que dans la culture de son organisation.

Marie-Andrée Lambert, Centre de services aux gestionnaires
malambert@centredeservices.com
438 988-4492

Pour plus d’informations sur leurs services, consultez la page du Centre de services aux gestionnaires

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