Lorsqu’il contribue à agrémenter notre quotidien, la plupart des gens aiment le changement. Par la nouveauté qu’il suscite, on se sent plus « vivant ».  Est-ce toujours le cas ? Pas nécessairement. Cela dépend de la nature du changement, mais aussi de la façon dont il a surgi dans notre vie. L’a-t-on choisi ou s’est-il imposé ?

Choisi ou imposé

Lorsque nous choisissons d’effectuer de nouvelles tâches, de changer de bureau, de travailler dans un nouveau milieu, les changements que susciteront ces nouvelles situations résultent d’une décision réfléchie. On a choisi de… On est conscient ou à tout le moins peu surpris des conséquences et des nouveautés qui en découleront, qu’elles soient positives ou négatives.

Il en va autrement lorsque des changements imposés surviennent dans notre quotidien. Par exemple, on vous apprend que dorénavant les tâches que vous réalisez depuis 20 ans de la même façon, devront être modifiées. Ces tâches vous sont familières, vous avez développé des trucs qui facilitent leur réalisation. Vous vous sentez compétents puisque vous maîtrisez chacune des actions à effectuer. Cette annonce vous inquiète. Quelle est la nécessité de tout changer lorsqu’enfin, on maîtrise le savoir-faire ?

Lorsque nous n’avons pas choisi le changement, il est fort probable que nous le percevions davantage comme un irritant plutôt qu’une occasion de se développer ou d’apprendre. Le sentiment d’inquiétude, la peur de perdre ce que l’on a acquis, la peur de ne pas être à la hauteur, la peur de ne pas maîtriser ce qui pourtant était devenu « machinal » et le sentiment de perte de liberté ou d’autonomie nous empêche de considérer qu’il y a peut-être du positif relié à ces nouvelles méthodes de travail.

Adhérer au changement

Afin de pallier les sentiments négatifs (déception, frustration, impuissance, etc.), qui peuvent accompagner le changement, il est souhaitable d’analyser les changements imposés en considérant les conséquences positives éventuelles. Pour y parvenir, prendre un recul de la situation est nécessaire. La distance psychologique favorisera une évaluation objective de la situation. Bien sûr, il faut s’accorder du temps pour tenter de comprendre ce qui explique nos sentiments et pour mieux connaître et comprendre nos besoins.

Reconnaître nos besoins

Nos sentiments négatifs résultent d’un besoin non répondu. Quel est ce besoin ? Est-ce le besoin de se sentir à l’aise en réalisant nos tâches, possiblement associé à un besoin de compétence ? Ce questionnement nous oriente sur les actions à réaliser pour répondre à ce besoin. Si l’on m’impose de nouvelles méthodes de travail, puis-je obtenir la formation, le coaching, l’encadrement qui me permettront de développer mes habiletés et d’acquérir au quotidien de nouvelles connaissances; un savoir-faire de plus en plus maîtrisé?

Souvent, ce n’est pas tant le changement imposé qui nous trouble, mais la possibilité d’y « perdre au change ». Vivre une perte associée à des besoins ou à des préférences. Quels sont ces besoins ou préférences ? Puis-je y pallier autrement ? En vous laissant la possibilité d’analyser le contexte de manière objective, qui sait, peut-être y trouverez-vous votre compte !

Pour en savoir plus sur le sujet, consultez le dossier thématique sur notre site web.

Josianne Brouillard, conseillère en SST

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