Mathilde arrive dans votre bureau en panique. La bénéficiaire de la chambre 206 vient de l’agresser en la projetant au sol. Heureusement, elle a réussi à sortir de la chambre pour avertir la sécurité. Après avoir rempli la déclaration d’accident, vous l’incitez à consulter un médecin rapidement, car elle est visiblement sous le choc. À la suite de la consultation, Mathilde vous remet une attestation médicale initiale indiquant un diagnostic d’entorse à l’épaule et un état de stress post-traumatique.

Entre-temps, Louis, un homme de maintenance en arrêt de travail depuis 2 mois en raison d’un accident du travail vous apporte un nouveau billet médical. Quelle n’est pas votre surprise de voir s’ajouter à l’entorse lombaire un nouveau diagnostic de dépression secondaire.

Après cette journée mouvementée, vous ne savez plus trop où donner de la tête avec ces dossiers. Heureusement, votre conseiller est là pour vous aider.

Une question d’admissibilité

Pour Mathilde, fort est à parier que la CNESST acceptera l’ensemble des diagnostics présents dans cette réclamation puisque l’agression est suffisante pour expliquer sa condition.

Dans le cas de Louis, cela se complique. Puisque seul un diagnostic physique est accepté actuellement, la CNESST doit statuer si le diagnostic de dépression secondaire est en lien ou non avec l’évènement initial. Deux dénouements sont possibles :

  • Le nouveau diagnostic est accepté et Louis est maintenant porteur d’une lésion physique et psychologique.
  • Le nouveau diagnostic est refusé et seul le diagnostic physique fait l’objet du dossier de type CNESST.

Malgré tout, qu’elle soit acceptée ou non, la condition psychologique fait partie intégrante de ce type de dossier et doit être prise en considération dans les actions proposées aux travailleurs.

Réintégrer un pas à la fois

Tant pour Mathilde que pour Louis, la réintégration demandera une certaine préparation. Afin de faciliter cette étape charnière dans le dossier, voici quatre éléments essentiels :

  1. Tout au long de son absence, prenez et donnez des nouvelles afin de maintenir la communication avec lui.
  2. Planifiez une rencontre préparatoire sur les lieux du travail avant la première journée du retour pour permettre au travailleur de se réaccoutumer à l’environnement.
  3. Verbalisez les conditions, les accommodements et l’horaire du retour au travail avec le travailleur pour un retour durable.
  4. Établissez des points de contrôle avec le travailleur tout au long du retour au travail où vous pourrez échanger sur les progrès, les défis et les étapes à venir.

Comment ça se termine?

Mathilde est consolidée, mais conserve des limitations fonctionnelles légères à l’épaule et ne peut plus être en contact avec la bénéficiaire qui l’a agressée. Est-ce que vous pouvez la réintégrer? Évidemment! Pour savoir comment procéder, parlez-en avec votre conseiller. Celui-ci pourra au préalable valider avec vous les différents éléments à considérer et saura faire la liaison avec le service de réadaptation à la CNESST.

Du côté de Louis, que la lésion psychologique soit acceptée ou non, il faudra utiliser la même approche que pour Mathilde : s’assurer de respecter les limitations fonctionnelles s’il en existe, et ce pour l’ensemble des diagnostics.

En bref, un dossier mixte impliquant des composantes physiques et psychologiques, c’est comme avoir deux dossiers en un. Misez donc sur l’intégrité de la personne plutôt que de se concentrer sur une seule blessure pour favoriser son retour et sa guérison.

Joindre une mutuelle de prévention de TELUS Santé est un excellent moyen de profiter des meilleurs conseils SST et d’économiser sur vos primes CNESST.

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